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Edito echanges 73 juin 2006

Edito échanges Juin 06

Communiquons !

Certains événements semblent situer ou resituer la place et le rôle des psychologues scolaires. Le ministère, par le groupe de travail non paritaire qu’il a mis en place, dispose de nouvelles définitions des missions de psychologues de l’éducation nationale, de la maternelle jusqu’au baccalauréat, mais comme d’habitude la mise en œuvre d’un statut est toujours remise à plus tard quand ….
« Zéro de conduite pour les enfants de trois ans, » « Expulsions d’enfants scolarisés dans nos écoles » sont d’autres événements dont la société parle, débat ( ?) ce qui m’amène ici à repréciser un peu les choses.
C’est la dignité humaine, le respect des droits de l’enfant et l’équilibre psychique des personnes fragiles qui se trouvent, à travers les textes ci-dessus cités, en difficultés. Or, ces champs d’investigation appartiennent par essence même aux psychologues, encore plus aux psychologues de l’éducation que nous sommes parce que nous avons « accès » à tous les enfants quels que soient leurs lieux d’habitation, leurs conditions psychosociales ou leurs capacités.
Les psychologues de l’éducation nationale se trouvent donc en première ligne pour réagir à ces investigations parce qu’elles heurtent leur conscience professionnelle et/ou leurs investissements personnels.
Il nous faut donc bien analyser les choses de notre place de psychologue. Ce faisant on s’aperçoit que c’est l’utilisation politique des choses qui pose problème. Prenons par exemple le rapport de l’INSERM. Il n’est en réalité qu’un rapport de plus qui statistiquement met en concordance certaines données. Qui peut nier par exemple que la majorité des « délinquants » ont eu à l’école des comportements difficiles ? Ce ne sont pas les données statistiques du rapport qui nous heurtent, nous psychologues, mais bien l’utilisation qui peut en être tirée, Dans l’exemple ci-dessus à savoir qu’il suffirait de bloquer très jeune les comportements déviants pour ne plus avoir de délinquance adolescente ! Evidemment cela nous fait bondir parce que cela reviendrait à dire que tout est joué à 3, 4 ou 5 ans et nos expériences professionnelles montrent tous les jours le contraire.
L’association doit donc se positionner professionnellement parlant sur ces problématiques et elle l’a fait par exemple en signant la pétition « zéro de conduite ». Elle n’a pas par contre pas à se mettre à la place de ses adhérents qui peuvent en tant que citoyens assurer eux-mêmes leurs positions politiques et signer à titre personnel toutes orientations quelles qu’elles soient.
C’est cette dichotomie qui est le garant des identités personnelle et associative.

Tout ceci prouve bien que nous avons besoin d’échanger nos points de vue, de confronter nos positions et ainsi de ne pas nous laisser entraîner dans des effets médiatiques. Notre profession a besoin de recul pour analyser les événements. L’AFPS vient de se doter d’un nouveau site Internet dont une partie non négligeable est dévolue à des échanges professionnels et des informations. Je vous engage à visiter, explorer et utiliser ce nouvel outil de communication.

Associative ment
Richard REDONDO

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