La lettre

EDITORIAL

Fiers & Engagés

Le mois de juin est devenu traditionnellement le mois des fiertés. Mot étendard des mouvements LGBTQ+, nous pourrions, en tant qu’association professionnelle de psychologues, s’en emparer en cette fin d’année scolaire si particulière. La fierté n’est pas à entendre ici comme de l’orgueil mais plutôt comme rendre visible, revendiquer son identité et se faire respecter dans sa singularité.

Rendre visibles nos actions auprès des responsables de l’institution scolaire quand les chiffres remontés des académies vers le ministère nous mentionnaient absents pendant la période covid ! Si nous avons été des invisibles aux yeux du ministère, nous avons été plus que présents sur ces longs mois ô combien éprouvants pour toutes et tous. L’AFPEN reste le porte-parole de notre profession, rendant ainsi visible auprès de nos partenaires et des institutionnels l’ensemble des actions effectuées. Cela a contribué sans doute à l’inscription des psyEN dans la circulaire de rentrée de 2021.
Revendiquer notre identité professionnelle de psychologue dans l’espace public par l’engagement et la participation de l’AFPEN à la création du code unique de psychologue et sa présentation le 5 juin dernier. Notre association professionnelle ratifie ainsi la version de 2021 qui permettra un meilleur cadre déontologique dans la pratique du psychologue, protégeant aussi bien les usagers que les professionnels.
Enfin, par le soutien de l’Appel du 10 juin à manifester (mouvement qui a fédéré de nombreuses organisations de psychologues) l’AFPEN continue à faire respecter notre métier : non seulement par son existence propre, sans la nécessaire obligation de prescription de consultation par une autre profession (médecin en l’occurrence) mais aussi en s’opposant à la dérive de guider la pratique professionnelle par circulaire qui obligerait à fixer les outils d’un bilan psychologique.

Malmenés comme tant d’autres professionnels de l’enfance, qui le font savoir dans un livret à sortir fin Août « Enfance, l’Etat d’urgence » (ouvrage collectif du CEP-Enfance), soyons fiers de notre travail, de ce qui fédère nos praxies parfois variées : le respect du sujet dans ses dimensions psychiques, dans sa dimension évolutive, sans visée normative. C’est aussi la raison qui nous a fait signer la tribune dans le journal Le JDD d’un appel à la création d’un code de l’Enfance, appel initié par les quatre précédentes défenseures des droits des enfants. A l’Automne prochain, de nombreuses manifestations se dérouleront non seulement pour exiger un meilleur respect des droits des enfants mais aussi pour exiger une meilleure attention aux professionnels qui les accompagnent. L’un ne va pas sans l’autre.

Le mois de juillet sonne le parfum de l’été et des congés. Que les variants de cet illustre virus laissent un peu de repos à nos corps et nos âmes pour se délecter des bienfaits d’une vie
estivale ordinaire : rencontres, découvertes, ressourcement. Nous en avons bien besoin.
Les actions qui nous attendent à l’automne nous demanderont de l’énergie.

Je tenais à vous dire combien votre adhésion à l’AFPEN, en cette année si rude, dessine avec force pour nous une marque de reconnaissance pour tout le travail d’engagements bénévoles que nous menons pour promouvoir la psychologie et les psychologues dans l’école. Nous en sommes fiers.
Que durant vos congés souffle un peu de légèreté et de liberté !
De la part de l’ensemble du conseil d’administration,
bel été.

Laurent Chazelas, Président de l’AFPEN

Lecture in extenso sur le site réservé aux adhérents.

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