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Sommaire et Editorial du numéro 2017-4 de Psychologie & Education

Psychologie & Éducation 2017-4 – décembre 2017.

À l’école de la littérature jeunesse

Chers adhérent-e-s,

Voici la présentation du numéro 2017-4 de Psychologie & Éducation, intitulé À l’école de la littérature jeunesse.

C’est le moment des adhésions et des ré-adhésions à l’AFPEN et nous ne pouvons que vous encourager à prendre l’abonnement à la revue avec cette adhésion. Nous attendons aussi vos propositions d’article : partagez votre réflexion et votre pratique à l’école…
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Vous pouvez aussi vous procurer ce numéro ou d’autres à la demande (bon de commande disponible sur le site www.afpen.fr.

Le comité de lecture de l’AFPEN remercie Aline Néret pour son travail efficace, son écoute, sa bienveillance et son sourire qui ont illuminé la revue Psychologie & Éducation pendant les six années passées au poste de secrétaire.


Éditorial 2017-4

Qu’est-ce que les sciences humaines et sociales peuvent nous dire de la littérature jeunesse ?

C’est la question que posent les articles de ce numéro de Psychologie & Éducation rassemblés par Benoît Schneider que l’AFPEN remercie chaleureusement. Issus de travaux universitaires, chaque article analyse des albums de fiction et interroge leurs contenus sur les enjeux actuels de la société et des relations avec l’école. La littérature jeunesse, ainsi disséquée au filtre de la recherche, met en évidence ce qu’elle transmet de façon explicite et implicite, et les utilisations qu’elle permet.
Pour le lecteur, la littérature jeunesse est une source pour la compréhension et la connaissance du monde extérieur et une voie d’accès à son propre monde interne.

Par l’expérience subjective qu’il suscite, l’album joue un rôle de médiation de la construction de soi. L’enfant éprouve sa « capacité à être seul » pour vivre les événements et les émotions liés à l’expérience de l’autre, celui de la fiction. Il partage cette expérience, protégé par sa position de lecteur, et en même temps, un travail d’interprétation et d’élaboration par la pensée s’opère. Le Symbolique et l’Imaginaire sont mobilisés dans cette rencontre avec soi, tout en gardant à bonne distance le Réel et ses aléas.

Au-delà de ce miroir qui permet de se trouver et de se reconnaître, la littérature jeunesse reflète l’environnement social et culturel. Elle en véhicule les représentations, les modèles et les normes, et aussi les stéréotypes et les préjugés, en particulier ici ceux liés au genre, au handicap, aux modèles familiaux, aux classes sociales. Outil pédagogique et éducatif, de socialisation et de sensibilisation, elle montre aussi comment être un enfant dans cette société, se comporter, établir des relations.

Ce travail précieux vient questionner l’institution sur la façon dont elle traite les discriminations et véhicule, à son insu, les préjugés et stéréotypes, dans ses pratiques ou à travers les outils qu’elle utilise. Les stéréotypes et des préjugés ont par ailleurs une double fonction de défense et de préservation du groupe. Ce sont de faux-savoirs, qui fonctionnent comme des évidences, des prêts-à-penser automatiques qui court-circuitent la réflexion. Aux professionnels de l’école, à tous les niveaux, d’être vigilants et attentifs à la déconstruction de ces processus qui aboutissent à la discrimination.
C’est peut-être là un espace de travail privilégié pour le psychologue qui de sa place peut apporter une analyse permettant de se dégager des phénomènes d’attribution qui verrouillent les situations.

Le comité de lecture.

Laurence JOSELIN
– L’école des filles et des garçons en situation de handicap dans la littérature de jeunesse

Lise LEMOINE, Marie-Claude MIETKIEWICZ & Benoît SCHNEIDER
– Enfants en situation de handicap et scolarisation en milieu ordinaire : Quelle place pour la famille ? Une approche par la littérature jeunesse.

Benoît SCHNEIDER & Olivier VECHO
– L’homoparentalité dans la littérature de jeunesse francophone : l’école comme lieu d’expression et de traitement des discriminations ?

Stéphane BONNERY
– Albums de jeunesse à l’école primaire : Quels usages ? Quelles inégalités ?

Hélène ROMANO
– Concevoir un album jeunesse comme support de résilience face au trauma.

Annie ROLLAND
– Adolescence : Naissance de l’altérité, le rôle de la littérature

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