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Rencontre FNAME/FNAREN et AFPEN

Les trois fédérations des membres des réseaux d’aides se sont réunies le 18 février à Paris pour évoquer la situation actuelle des réseaux. L’après midi , les trois fédérations ont été rejointes pour évoquer et confronter les points de vue sur le sujet, par les syndicats et les fédérations de parents d’élèves … Vous trouverez ci-dessous un compte rendu de la réunion et un exemplaire de la lettre envoyée au ministre à la suite de la décision de la réunion.

Réunion FNAREN – FNAME – AFPEN du 18 février 2008 Cette réunion a lieu sur invitation de la FNAME qui n’avait pas pu venir à une réunion antérieure. Nous nous décidons à travailler à partir de nos positionnements fédératifs sur le RASED et sur nos points de convergences. La FNAME a été reçue au Ministère en septembre et en janvier, entre ces dates le discours a légèrement changé : on est passé de « les RASED seront maintenus » à « la circulaire est obsolète, il faut faire évoluer les RASED ; donnez vos propositions ». L’AFPEN est davantage tournée vers un fonctionnement de la psychologie scolaire de la maternelle au baccalauréat avec l’idée d’un fonctionnement en « service de psychologie ». Elle est attachée à l’idée de répondre aux besoins d’aide de l’enfant durant toute sa scolarité. Les psychologues scolaires restent partagés entre ceux qui tiennent au fonctionnement RASED et d’autres qui préféreraient d’autres structures. L’AFPEN défend fortement l’idée d’un corps de psychologues de la maternelle à l’université. Elle reste attachée aussi au maintien de structures d’aides adaptées aux enfants que la difficulté soit dans le champ du handicap ou non. La FNAME est pour le maintien des RASED et leurs missions avec une meilleure couverture du territoire. Elle souhaite le maintien de la circulaire et d’une formation de qualité. Nous constatons que les centres de formation attendent la circulaire concernant la mise en oeuvre de l’année à venir. Elle souhaite une réflexion commune autour de l’échec scolaire. Dans le cadre de notre campagne en réponse au Ministère, on constate que les divers professionnels se regroupent. L’AFPEN affirme son attachement à une aide appropriée, à la nécessité d’un regard pluridisciplinaire, et à la complémentarité des fonctions. La FNAREN insiste sur la nécessité d’un travail d’équipe, dans l’analyse de la demande notamment. Pour la FNAME: il est important de conserver les 3 heures de synthèse, ce qui implique des secteurs restreints. Quelques propos notés: L’AFPEN souligne que le ministère parle de besoin et non d’analyse de la demande qui ferait référence à la psychanalyse. Elle insiste sur la nécessité d’une formation de qualité et sur l’augmentation des départs en stage. La FNAREN : si les RASED sont supprimés, qui va s’occuper des élèves pris en charge? C’est la question à poser. L’AFPEN dit sa difficulté à faire entendre que le PPRE ne soit pas la panacée… L’école est traversée par des courants différents (pb sociaux, familiaux… ) et le PPRE ne peut être la seule réponse, il y en en a d’autres à apporter. Certains IA pensent que s’il y a un enseignant supplémentaire, il n’y a plus besoin de l’intervention du RASED. La FNAREN souligne que la finalité n’est pas de réduire l’échec scolaire mais plutôt de favoriser la réussite de tous. Les fédérations de parents ont une place primordiale à prendre. La FCPE s’est d’ailleurs opposée à la suppression des 2h de classe pour tous. Il faut être vigilant à ne pas glisser de la difficulté au handicap. L’AFPEN précise qu’il y a des enfants handicapés qui rencontrent des difficultés. Chaque situation est particulière. Un PPRE ne résout pas des troubles autistiques par exemple. Aujourd’hui, on fonctionne soit avec une pensée magique ou soit on médicalise. Le RASED est là pour mettre du lien. Un grand RASED de circonscription n’a pas de sens. Préparation de la réunion de l’après midi: 1-présenter nos réflexions de ce matin 2-interpeller les fédérations de parents 3-demander aux syndicats et aux partenaires s’ils ont des infos et s’ils nous soutiennent. 4-Quels relais pour que les professionnels soient entendus? Quelle stratégie commune? Réunion des 3 fédérations des professionnels FNAME, AFPEN, FNAREN avec les syndicats, fédération de parents d’élèves et orthophonistes 18 février 2008 Présents: Renald Millot (FO)- Pierre Margerie (SGEN-CFDT) – Joël Devoulon (SGEN-CFDT) – Emmanuel Guichardaz (SNUipp FSU) – Christian Chevalier (SE-UNSA) –Laurent Escure (SE-UNSA) –Françoise Mougin (FCPE)- Emmanuelle Franchini ( PEEP) – Cécile Blondy (FNAME)- Didier Geniey (FNAME) – Gérard Toupiol (FNAME) –Daniel Tramoni (AFPEN) –Richard Redondo (AFPEN) – Sylvie Gaisne (FNAREN) – Sylvie Hue (FNAREN) – Jacqueline Grand (FNAREN) – Bernadette Perraud (FNAREN) – excusés : ANCP, Médecins scolaires, DDEN, ICEM, Gfen,AGEEM. En introduction: l’actualité nous inquiète quant à l’avenir des RASED. La difficulté scolaire est très complexe: il existe des réponses qui sont à trouver ensemble. Présentation de ce que nous voulons défendre: Nous demandons le maintien du dispositif RASED avec :  ses trois fonctions qui apportent les aides spécialisées que sont : l’aide pédagogique, l’aide psychologique, et l’aide rééducative.  leurs missions de remédiation et de prévention en maternelle et en élémentaire.  un temps nécessaire au travail d’analyse et de mise en place des aides adaptées à chaque enfant, en équipe et en lien avec les familles et les enseignants.  un secteur d’intervention cohérent avec des moyens pour couvrir les déplacements permettant durée et stabilité des aides. – une augmentation du nombre de postes en RASED pourvus de personnels qualifiés selon les différentes fonctions. – une formation spécifique et qualifiante pour chaque fonction. FCPE: depuis la suppression de la CCPE, si on enlève les RASED, il n’y a plus rien. Elle constate que malheureusement, les RASED sont trop souvent incomplets. La FCPE s’associera à nos démarches. PEEP a été reçue récemment au ministère par M Jouves et Mme Pasmar. La PEEP s’inquiétait d’une éventuelle suppression des RASED. Le ministère a répondu qu’il fallait réfléchir à un éventuel redéploiement sur les pôles sensibles. La PEEP apporte son soutien. SE est attaché au dispositif RASED, demande que les postes non pourvus le soient, s’interroge sur le faible nombre de candidatures pour partir en formation spécialisées et le déplore. Avec l’intégration des IUFM à l’université, il ne faut pas laisser tomber la formation spécialisée, il faut que cette formation soit reconnue par l’université. Aujourd’hui il ne semble pas que la disparition des RASED soit au programme, une révision de la circulaire 2002 est envisagée, sera-t-elle modifiée en profondeur, ou simplement modifiée pour être adaptée aux nouveaux textes, on attend que le ministère nous en dise plus. Le SNUipp partage en partie ce qui a été dit, réaffirme que les 3 spécificités sont indispensables, il y a aussi d’autres conditions nécessaires à la réussite scolaire. Il y a, c’est sûr trop d’enfants en échec scolaire mais les chiffres avancés sont contestables. On sait qu’il n’y aura ni fusion ni disparition des options. Concernant la circulaire 2002 tantôt en entend dire « toilettage » tantôt qu’elle est obsolète, une nouvelle circulaire ne peut pas se faire « comme ça », la profession ne l’admettrait pas si les nouveaux textes remettaient trop de choses en cause. La source d’inquiétude ce sont les départs en stage, les IA sont dans le flou, ils ne savent pas, nous avons interpellé le ministère sur cette question. Les collègues se posent la question de comment aider les élèves en difficulté, de comment travailler avec les élèves et les RASED. Si on veut avancer il faut être entendu par les professionnels. SGEN: la difficulté est multiple, les RASED avec les 3 spécificités sont indispensables, le problème c’est de mailler correctement le territoire. Si on doit faire évoluer les RASED cela doit se faire en concertation, il faut du temps pour respecter les processus engagés avec les élèves, avec les familles. Cela ne se fera pas tout de suite. Il faut une articulation entre les dispositifs existants. Il faut que dans les 10 ans l’échec scolaire ait significativement baissé. L’école ne pourra pas faire cela seule. FO ; on insiste beaucoup sur certains chiffres, mais il y a des chiffres qui ne sont pas annoncés par l’administration, c’est le nombre de postes non pourvus. Le toilettage ou la réécriture, cela nous semble aller vers une redéfinition des missions. Est-ce qu’on ne cherche pas à transformer les enseignants spécialisés en personne ressource? Nous sommes pour réaffirmer le maintien des RASED, mais il faut être conscient que l’objectif est de faire des économies, il y a moins de départ en stage, il y a une volonté de déléguer, d’externaliser les aides. Toute réécriture de la circulaire est inquiétante et il n’y rien qui va dans le sens d’ouverture de négociations. Il a été annoncé une réduction des options CAPA-SH. Si on veut mener une action il faut réexpliquer en quoi le travail du RASED est important, réaffirmer et exiger le maintien des RASED. FOF : Nous avons aussi à faire avec les élèves en difficulté. Ce qui fait problème, c’est l’importance croissante qu’on donne aux connaissances au détriment de l’être. Dans la formation d’orthophoniste, maintenant nos jeunes collègues sont envoyés en stage pour faire passer des tests et non plus pour voir ce qu’est le travail d’une orthophoniste. Depuis la création de la MDPH nous commençons à voir ce qui se passe avec les centres de référence. Il y a de plus en plus de bilans qui s’accumulent, on n’est même pas sûr que ces bilans sont bien lus et qu’ils servent à quelque chose. Il y a la question de la compétence, aujourd’hui il faut montrer ses compétences mais sur le terrain la hiérarchie passe avant la compétence. On ne sait pas vers quoi ni vers où on va. SE : pour nous la campagne de défense de promotion des RASED s’articule avec la défense du métier des collègues ordinaires. Nous sommes dans notre rôle de syndicat. Cependant nous ne sommes pas opposé à un texte qui réaffirmerait la nécessité des RASED. FO : l’état se désengage. FOF : l’enfant en difficulté est devenu un concept, mais la question est : la difficulté a-t-elle un sens, quel sens est donné à la difficulté? Nous devons être le porte parole de l’enfant en difficulté. SNUipp : dans l’usage même du terme difficulté on ne parle pas tous de la même chose. Derrière ce discours il y a le changement de l’école qui devient de plus en plus utilitaire. On n’est plus dans la recherche, dans le travail sur soi, on met tout en chiffres et cela va être publié (résultats des écoles) Les RASED et la Réussite c’est l’affaire de tous. SGEN : à l’heure qu’il est, on a à demander que les RASED soient maintenus, aient les moyens de fonctionner correctement. Voilà ce que l’on peut faire en commun. Faire un texte adressé au ministre et rendu public, soit sous la forme d’un communiqué de presse, une lettre, une lettre ouverte . PEEP : c’est un dispositif très utile, sérieux, nécessaire, les parents le reconnaissent. Le ministre nous a dit que les RASED ne pouvaient pas rester comme ils étaient dans un contexte où tout change. SE : il est peut- être nécessaire de relier cette menace qui pèse sur les RASED avec d’autres remises en cause, la maternelle, les ZEP. FOF : on a besoin de choses pérennes. D‘un commun accord il est décidé que les 3 fédérations FNAREN – FNAME – AFPEN fassent un texte qui reprenne ce sur quoi l’ensemble des participants sont en accord, qu’ensuite ce texte soit soumis à l’ensemble des participants de cette réunion pour corrections éventuelles. Il sera ensuite proposé à la signature aux autres partenaires excusés ou invités (ancp, médecins scolaires, ICEM, GFEN, AGEEM…….) 10 jours sont donnés pour finaliser ce texte, envoyé au ministre et aux journaux. Compte rendu réalisé par : Sylvie Hue, Sylvie Gaisne, Bernadette Perraud, (FNAREN ) 21 février 2008

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