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BEN SOUSSAN, P. (sous la direction de). (2019). L’enfant confronté à la mort d’un parent. Toulouse, érès.

Le comité de lecture de la revue Psychologie & Éducation a lu pour vous.

Dans cette rubrique, vous pouvez prendre connaissance des fiches de lecture rédigées par les membres du comité, à partir d’ouvrages envoyés à l’AFPEN par des éditeurs en sciences humaines.
Ces fiches sont publiées à la fin de chaque numéro de la revue Psychologie & Éducation.


BEN SOUSSAN, P. (sous la direction de). (2019). L’enfant confronté à la mort d’un parent. Toulouse, érès.

« Encore un livre sur les enfants et le deuil… », serait-on tenté de penser en abordant cet ouvrage collectif, tant de choses ayant été écrites sur le sujet ces dernières années. Or le parti pris par P. .Ben Soussan nous éloigne d’emblée des poncifs attendus, car la construction du livre, le choix des collaborateurs et la qualité de l’écriture amènent une position et des analyses singulières, au regard de la particularité du thème. En effet il s’agit ici de l’enfant « confronté la mort d’un parent », qui se retrouve dans un état d’ « égarement », et de la façon dont il va être accompagné et écouté, dans le respect de sa souffrance et de sa parole.

L’auteur, pédopsychiatre, responsable du département de psychologie clinique au Centre régional de lutte contre le cancer à Marseille, insiste tout au long de l’ouvrage sur l’absolue nécessité de considérer l’enfant non pas comme un être encore fragile que l’on voudrait protéger et écarter du réel de la mort, mais comme un sujet à part entière à qui ne doit pas être déniée sa « capacité à être endeuillé ».

Pour étayer son propos, P.Ben Soussan s’appuie sur les points de vue et témoignages de professionnels spécialistes de l’enfance (psychologues, pédopsychiatres, pédiatres), qui déclinent le thème sous différents angles : l’enfant orphelin, la perte d’un parent à l’adolescence, la question du corps, de l’enterrement… Il convoque aussi la littérature, à travers des « envolées » dédiées à des auteurs ayant eux-mêmes perdu un parent ou traité la question dans leur œuvre. Ainsi les mots d’Y. Navarre, R. Barthes, H. Pinter, J. Doillon viennent ponctuer le déroulé de ces exposés, en rappelant que « la littérature peut seule dire quelque chose des histoires personnelles que nous vivons ». Notons également le paragraphe sensible et touchant consacré en dernière partie à quelques auteurs de littérature de jeunesse.

Ce livre concerne tous ceux qui accompagnent des enfants dans le deuil d’un parent, avec le souci d’aborder de front les multiples questions soulevées par cette « indescriptible épreuve ».

C. M.

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